Dans la lutte contre la fraude, le terrain de jeu change sans cesse. Les fraudeurs exploitent désormais l’IA générative pour industrialiser le phishing, fabriquer des usurpations crédibles et automatiser des scénarios d’attaque. Le résultat : un jeu du chat et de la souris permanent, où la vitesse d’adaptation fait la différence. Chez Oneytrust, nous assumons une conviction simple : pour contrer des attaquants outillés par l’IA, il faut mieux utiliser l’IA que les fraudeurs — sans sacrifier la fluidité des parcours clients ni la conformité réglementaire.

1) Pourquoi l’IA est devenue indispensable pour lutter contre la fraude
Le boom des modèles de langage et des outils de génération de contenus a abaissé les barrières à l’escroquerie : e-mails de phishing impeccables, faux profils soignés, identités synthétiques plus difficiles à repérer, industrialisation des scénarios de fraude, scripts d’attaque réutilisables. Les contrôles statiques ne suffisent plus. Il faut des systèmes capables d’apprendre, de repérer des signaux faibles et d’évoluer en continu. L’IA n’est pas un gadget : c’est la condition pour détecter l’anormal, lier les événements dispersés, et réagir en temps réel sans alourdir les parcours légitimes.
2) La panoplie IA de Oneytrust
Depuis des années, Oneytrust a construit une panoplie de scores pour analyser les événements digitaux, identifier des schémas de fraude et prioriser les actions. Nos scores agrègent plus de 200 signaux et s’appuient sur une base mutualisée couvrant plus de 15 millions de consommateurs, autorisée par la CNIL dès 2013 — bien avant le RGPD.
Au-delà de la fraude à l’instant T, nous observons la vélocité : comment un utilisateur, un moyen de paiement, un device (téléphone, PC, etc.) ou une adresse e-mail se comportent dans le temps. Cette mémoire intelligente permet de fluidifier le parcours des bons clients (réutilisation contrôlée de la confiance acquise) et de resserrer l’étau sur les risques (accumulation d’indices, incohérences, anomalies). Nos moteurs de règles restent, eux, adaptatifs : nous ajoutons, ajustons, retirons des règles au fil des tendances, pour coller aux mutations des attaques sans dégrader l’expérience client.
3) L’humain + l’IA : une expertise augmentée, pas automatisée
L’IA repère, l’humain comprend. Nos investigateurs et experts fraude ont un rôle particulièrement crucial afin de challenger les alertes, contextualiser les cas, et révéler des patterns émergents que les modèles n’ont pas encore appris (faibles volumes, signaux ambigus, innovations des attaquants). Cette boucle de rétroaction nourrit les modèles, améliore les règles, et garantit une décision explicable. Dans les situations particulièrement sensibles, l’arbitrage humain protège la relation client, évite les faux positifs et maintient la confiance.
4) Une stratégie d’acculturation de nos collaborateurs à l’IA Générative
Dès la sortie de ChatGPT en 2022, nous avons rapidement décidé de former nos équipes à l’usage de l’IA générative pour gagner en vitesse, en efficacité opérationnelle et en qualité sur les tâches non sensibles :rédaction, synthèse, assistance à l’analyse, préparation de livrables, etc. Appartenant au Groupe BPCE, nous avons accès au portail sécurisé MAIA permettant à nos collaborateurs d’accéder à des modèles de référence (ex. GPT-4o, Mistral, Gemini) dans un cadre sûr et éthique. Dans nos formations et à l’aide de nos Ambassadeurs IA Générative, nous insistons sur l’importance de garder un recul critique sur les résultats générés par l’IA (vérification systématique, non-divulgation d’informations sensibles, traçabilité des usages) : l’objectif est d’accélérer la production utile, pas d’automatiser sans discernement.
5) Gouvernance & conformité : déjà prêts pour l’AI Act !
Parce que beaucoup de nos clients sont régulés (banques, fintechs, e-commerçants), nous avons depuis longtemps mis en place les garde-fous attendus par les régulateurs sectoriels : documentation des modèles, journalisation et auditabilité des décisions, qualité des données, surveillance continue et supervision humaine. L’AI Act qui vient d’entrer en vigueur renforce ces exigences : nous avons anticipé ce cadre, et nous inscrivons nos travaux dans la démarche de mise en conformité du Groupe BPCE. Concrètement, cela signifie : cartographie des systèmes, gestion des risques modèle, contrôles périodiques, explicabilité proportionnée et acculturation des équipes. Notre ambition : être au rendez-vous des échéances, sans ralentir l’innovation utile.
En conclusion, considérons que la lutte contre la fraude est un mouvement, pas quelque chose de figé. L’IA permet de détecter plus tôt, de mieux expliquer et d’agir plus vite — à condition d’être gouvernée, complétée par l’humain et intégrée sans casser l’expérience utilisateur. Chez Oneytrust, c’est ce triptyque gagnant — modèles performants, experts engagés, conformité solide — qui transforme une menace mouvante en avantage compétitif durable.
Vous voulez en savoir plus sur l’expertise de nos modèles cumulant plus de 200 typologies de données, vélocités et bénéficier du Data Consortium de Oneytrust avec plus de 15 millions d’identités digitales pour sécuriser vos parcours sans perdre en conversion ? Contactez-nous.